Revue de presse #56 – Décembre 2017
Fotota vous souhaite une excellente année 2018 pleine de photons roboratifs et de pixels énergisants ! La dernière revue de l’année 2017 est en grande partie dédiée aux Rencontres de Bamako (toujours en cours), mais aussi à d’autres événements (YaPhoto, LagosPhoto), à d’autre visions, d’autres paroles et la reconnaissance rendue par le quotidien britannique The Guardian à la grande photoreporter Zohra Bensemra.
Pour ouvrir cette revue, Fotota rend hommage à l’immense artiste Bouna Medoune Seye, parti fin décembre 2017. Bouna Medoune Seye était de ceux qui ont “affirmé une photographie artistique africaine” dans les années 1980-90. À lire un très beau portrait par Sabine Cessou sur Rfi.
Guinée-Bissau, 1992 © Bouna Médoune Sèye (1956-2017)
Photographe, peintre et réalisateur : L’artiste Bouna Médoune Sèye décédé à Paris, par O. Diouf, Le Soleil, le 28/12/17;
Décès du réalisateur de «Bandit cinéma» : Écran noir pour Bouna Médoune Sèye, par Arsène, Le Quotidien, le 28/12/17;
NOUVELLES DES PHOTOGRAPHES
L’Algérie entre le ciel et l’amer. La photographie de Nadjib Bouznad, par Myriam Kendsi, Orient XXI, le 22/12/17;
“Le jeune photographe travaille sur les traces (vêtements, objets, tags sur les murs…) du quotidien qu’il met en exergue, comme un appel à la solidarité, au souci de l’autre, à la vie. Pourtant, ses photos nous transpercent comme un vent triste, et nous donnent l’envie nostalgique d’un retour, même éphémère, aux anciennes joies dont on ne parvient pas à faire le deuil. Il raconte aussi la destruction du patrimoine et de l’environnement, la misère sociale, la frustration, le délitement des liens de solidarité y compris envers les « chibanis et chibaniettes » (les anciens), les rêves de départ de la jeunesse, en même temps que l’envie de vivre, le désir d’aimer malgré le contrôle social, le bleu du ciel malgré le désespoir.”
20 African photographers to look out for in 2018, par Adora Mba, The Afropolitan Collector, le 11/12/17;
Brouiller pour voir. Réflexions sur Le pixel protecteur. Un témoignage de Javier Hirschfeld, par Azu Nwagbogu, Afrique in visu, le 7/12/17;
Rwanda’s first photography centre now open, par Andrew I. Kazibwe, The East African, le 2/12/17 ;
PHOTOGRAPHIE HISTORIQUE
On the Side of Truth, par Bongani Madondo, Aperture, le 14/12/17;
“The Kenyan photojournalist Priya Ramrakha covered twentieth-century icons from Malcolm X to Miriam Makeba. Nearly fifty years after his death, a new exhibition reveals the scope of his pan-African vision.”
EXPOSITIONS
Eric Gyamfi, Just Like Us: Constellations runs until February 15, 2018, at The Goethe Institut, Johannesburg, South Africa, Omenka online, le 12/12/17;
MARCHÉ DE L’ART
N’Goné Fall : « Relier hier, aujourd’hui et demain ». N’Goné Fall & Élise Atangana, awarewomenartists, le 10/12/17;
« Parfois je trouve l’intérêt européen pour l’art africain un peu suspect », entretien avec Séverine Kodjo Grandvaux. Propos recueillis par Claudel Tchinda, Hanos Cultures, dans le cadre du SUD (Salon Urbain de Douala), décembre 2017;
“La philosophie du SUD est de réfléchir sur un art que tout le monde puisse s’approprier. C’est d’avoir un art populaire au sens noble du terme. Que l’œuvre soit palpable, que les personnes qui passent et qui s’y intéressent, puissent y participer. L’idée de participer et d’aller à la rencontre de l’autre, de créer du lien et de l’entretenir de manière positive et féconde est omniprésente. L’approche du SUD montre qu’avec l’art on peut explorer des imaginaires différents et faire en sorte que l’art ne soit pas réservé à une petite élite. C’est pourquoi le SUD se déploie dans des quartiers sociologiquement très variés, en collaboration avec des populations qui, a priori, rencontrent souvent très peu l’art dans leur quotidien. Ce qui est remarquable ! Cependant, il faut faire attention de ne pas leur imposer cet art. Il faut donc toujours trouver le moyen de leur proposer une pratique artistique et de les y convier.”
BIENNALES ET FESTIVALS
YaPhoto 2017: a curatorial debrief, par Christine Eyene, YaPhoto, non daté;
“Cameroonian photographers would gain much in engaging with, or revisiting, the practice of those who have contributed to create an invaluable visual heritage for the country. If the history of Cameroonian photography is not always readily accessible, contemporary auteur films and videos are. Cinematography, composition, technique, it’s all part of the same visual language and landscape. And it’s all there, available to those who seek.
But before that, first and foremost, observing the world around us, our society, and questioning should be the prime ingredients to develop the discourse that precedes the making of an image. This is the prerequisite of an engaged photography practice and should be the first concern, well before contemplating applying to major international photography events or multiplying local photography festivals.”
Spotlight LagosPhoto Festival 2017: Oluwamuyiwa Logo, par Oyin Olaniyan, Omenka online, le 6/12/17;
LagosPhoto Festival 2017, Vogue Italie, le 5/12/17;
Spotlight LagosPhoto 2017: Eloghosa Osunde, par Oyin Olaniyan, Omenka online, le 30/11/17;
L’indispensable directeur du Musée national du Mali prend sa retraite, par Roxana Azimi (contributrice Le Monde Afrique), le 31/12/17;
« A la fin de chaque édition, la biennale n’existait plus dans la tête de personne, confie-t-il. Jusqu’à ce que, le moment venu, on se remette à chercher de l’argent. » Et d’ajouter : « Il faut sérieusement réfléchir à pérenniser les Rencontres. Lorsque je serai à la retraite, je ne serai plus dans les couloirs du ministère pour négocier. »
Samuel Sidibé accepterait volontiers une mission pour continuer à diriger les Rencontres de Bamako. Mais il veut des gages : « Il faut que la biennale ait un vrai statut et des ressources. »
Intégrale ITW : Marie-Ann Yemsi, Commissaire artistique de la 11e édition des rencontres de Bamako, TV5 Monde (You Tube), le 28/12/17;
Installation View. Rencontres de Bamako – 11th African Biennale of Photography, C&, le 22.12.17;
Biennale. Afrotopia, quel objectif ?, par Muriel Steinmetz, L’Humanité, le 20/12/17;
“Zeina, venue après ses cours au Conservatoire des arts et métiers multimédia (Camm), est repartie dépitée : « On ne comprend pas assez bien pour suivre. » Elle espérait voir et entendre James Barnor, le grand photographe ghanéen âgé de 88 ans, venu exprès à Bamako où une exposition des Rencontres lui est consacrée. Impossible. Aucune traduction française simultanée n’avait été prévue. Le photographe malien Salif Traoré est en colère : « Les organisateurs n’ont pas les pieds sur terre. Dans un pays francophone comme le Mali où 90 % des Maliens d’ici ne comprennent pas l’anglais ! Même les francophones se sentaient obligés de parler en anglais… » Dès lors, les photographes maliens, dont certains n’avaient pas reçu leur badge d’accréditation, n’ont pas suivi les « workshops et autres master class ». « Il y a une sorte d’éloignement vis-à-vis de la population malienne », nous dit encore Salif Traoré.”
François-Xavier Gbré à la Biennale de Bamako: «Mon intérêt premier, le passé», par Jean-François Cadet, Rfi,
Françoise Huguier : “Je me pose des questions …”, France Inter, le 15/12/17;
Photographie : l’Afrique expose ses non-dits, par Roxana Azimi, Le Monde, le 15/12/17;
11e édition des Rencontres de Bamako, vues par Françoise Huguier, L’Oeil de la Photographie, le 14/12/17;
Photographie. “La débrouille, c’est le moteur de l’Afrique”. Propos recueillis à Bamako par Sébastien Hervieu, Courrier international, le 14/12/17 ;
Diapositive Afrotopia. Rencontres de Bamako, Art Africa, le 13/12/17;
Fototala King Massassy, le seul photographe malien aux Rencontres de Bamako, par Jean-François Cadet, RFI, le 12/12/
Au commencement était la biennale de la photographie africaine à Bamako, par George Attino, Hamadar, le 12/12/17;
Samuel Sidibé : « La photographie n’est plus seulement un portrait », par Hadejah Maïga, Journal du Mali, le 11/12/17;
Rencontres de Bamako 2017 : Coup de coeur – Phumzile Khanyile, par Jeanne Mercier, mowwgli, le 10/12/17;
Entretien avec James Barnor, l’un des plus grands photographes africains, par David Doucet, Les Inrockuptibles, le 8/12/17;
Vidéo – “Afrotopia” : à Bamako, la biennale de la photo regarde vers l’avenir, par Laurie Fachaux, Kaourou Magassa, TV5 Monde, le 5/12/17;
Biennale africaine de photographie : Mounir Fatmi représente le Maroc, par Siham Jadraoui, Aujourd’hui, le 4/12/17;
Biennale africaine de la photographie : Samuel Fosso, un pape noir à Bamako, par Nicolas Michel, Jeune Afrique, le 4/12/17;
11ème Rencontres de Bamako : l’exposition panafricaine Afrotopia, par Jean-François Cadet, RFI, le 4/12/17;
Rencontres de Bamako: Afrotopia, nouveaux imaginaires de l’Afrique contemporaine, par Laurent Filippi, France Info, le 2/12/17;
Bamako : Une biennale de la photographie sous le signe de la “fierté”, BBC Afrique, le 2/12/17;
La biennale de la photographie s’ouvre à Bamako sous le signe de la « fierté » africaine, Mali Actu, le 2/12/17;
« Afrotopia » à Bamako: la photographie d’une Afrique « fière d’elle-même », par Siegfried Forster, RFI, le 1er/12/17;
“Pour dire que l’Afrique est une ressource pour le monde, contrairement à cette idée fréquente, permanente et usante de cette Afrique qui ne serait que celle du manque, du déficit, des difficultés. C’est une autre Afrique qui arrive, qui est là, inventive, créative et qui pense l’avenir pour être une ressource pour le monde.
(…) Il y a d’autres façons d’être, d’établir des relations économiques, politiques, etc. C’est en cela que l’Afrique est source d’idées pour aujourd’hui et demain. Et il y a une œuvre qui me paraît incarner ce projet : une vidéo de l’artiste Neil Beloufa [Franco-Algérien, né en 1985 à Paris], un grand artiste reconnu aujourd’hui dans le monde de l’art. En 2007, lors d’un voyage d’études en tant que jeune étudiant, il a filmé des Maliens, la nuit. C’est une vidéo assez étrange, filmée avec très peu moyen. Il leur demande de dire le futur, mais en parlant au présent. Aujourd’hui, dix ans après, on les regarde, et c‘est étonnant.”
Fototala King Massassy représentera le Mali aux Rencontres de Bamako 2017, par Le Reporter, Maliweb, le 1er/12/17;
ANNONCES DU MOIS
Photographer of the year 2017: Zohra Bensemra, The Guardian, le 21/12/17;
“I started as a photographer in my own country, Algeria, during the conflict in the 90s. As well as covering the war, I was directly affected and I lost friends and relatives. About 200,000 people were killed, including civilians, members of the elite, police officers, soldiers, journalists. Later, when I started going on international assignments, I found many similarities with what I had experienced in Algeria. I came to understand that no matter the nationality or religion, human reactions are the same everywhere. My experience in Algeria taught me to cover stories humbly.”
Léonard Pongo wins the 2017 Visura Grant for Outstanding Personal Project, par Diane Smyth, Journal of British Photography, le 8/12/17;
Zohra Opoku: Harmattan Tales, Omenka online, le 4/12/17;
“From January 19 to March 17, 2018, Mariane Ibrahim Gallery will present Harmattan, a solo exhibition of work by German-Ghanian artist Zohra Opoku.”
CAP Prize 2018 | The Panel of Judges, décembre 2017.
“Call to the CAP Prize 2018 is open until 7 February 2018.”
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
fototaa (6 janvier 2018). Revue de presse #56 – Décembre 2017. FOTOTA - Perspectives africaines en photographie. Consulté le 9 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/otje